Charles-Emile Moinat, membre de la famille suisse d'antiquaires et de décorateurs, a toujours travaillé dans le domaine de l'antiquité et de la décoration. Depuis 2001, son magasin se trouve dans le bâtiment de l'Hôtel de la Tête-Noire, situé sur la rue principale de la petite ville suisse de Rolle, au bord du lac Léman dans le canton de Vaud, entre Genève et Lausanne.
Étendu sur les 4 étages, le choix est énorme mais Charles-Emile Moinat sait où quelque objet peut être trouvé, un vase de Sèvres? une lampe Art Déco ? une chaise Louis XVI ? une commode Biedermeier ? une cheminée française ? une tête de lit romantique ? Il vous suffit d'émettre vos souhaits et il saura trouver exactement ce que vous cherchez. C'est sans doute l'une des plus grandes collections d'antiquités de qualité en Suisse !
"Une maison est un foyer et un bureau est un lieu de travail", dit Charles-Emile Moinat. "Pour réussir un bel intérieur, l'usage d'antiquités doit être complétée par des reproductions d'excellente qualité qui donnent de l'ambiance à une chambre ou à un bureau. Les reproductions sont également utilisées lorsqu'une pièce d'antiquité n'est pas disponible ou simplement trop chère"
Pour tout ce qui touche la décoration, Charles-Emile Moinat et ses architectes d'intérieur, artisans et collaborateurs (tapissiers, courte-pointières, peintres-décorateurs, ébénistes) sont la pour vous servir en Suisse comme à l'étranger.
Les plus prestigieuses collections de tissus, papiers peints, moquettes, revêtements sols et murs sont à votre dispositions dans l'atelier de décoration au 1er étage du magasin (Rubelli, Jules Flipo, M.I.D, Pierre Frey, Veraseta, Nobilis, Sahco Hesslein, Brunschwig, Osborne, etc).
Charles-Emile Moinat, petit-fils de Louis Moinat, souhaite la bienvenue aux visiteurs sur son nouveau site Internet et vous invite à vous y promener. Si vous avez des questions ou si vous cherchez quelque chose de particulier, dites-le lui et il fera de son mieux pour vous aider.
Rédigé par un «historien de l’art monumental», un article apporte de nombreux renseignements sur le célèbre immeuble, situé Grand Rue 94 à Rolle. Pierre-Antoine Troillet intitule son texte comme suit : «Rolle, hôtel de la Tête-Noire et périmètre, étude historique des bâtiments et du parcellaire» (Pully, Archeotech SA, 1999, 24 pages illustrées). Ce travail a été effectué à la demande d’un responsable du Service des Monuments historiques de l’Etat de Vaud.
En passant devant l’hôtel, le visiteur aperçoit une enseigne caractéristique. Elle porte, en plus d’une tête de nègre, une date : 1628. L’archiviste Pierre-Yves Favez fait un parallèle entre l’appellation «Tête noire» et ce que l’on voit sur le blason d’Avenches, où un buste de Maure est représenté. Pour le second cas, écrit le directeur des Archives cantonales vaudoises Olivier Dessemontet, le dessin rappelle «les légendes sarrasines vivaces dans la contrée». Le motif apparaît dès 1564.
«En 1607», signale Pierre-Antoine Troillet, «les archives font état de l’existence de trois auberges, ou logis, au moins à Rolle, soit de celle de la Couronne, celle de la Croix-Blanche et celle de la Tête-Noire. Cette dernière, qui jouissait alors du statut de ‘‘logis à pied et à cheval’’, autorisant son hôte à donner à manger, à boire et à coucher aux clients voyageant à pied ou à cheval, existait probablement avant cette date, soit au XVIe siècle déjà, voire plus tôt encore».
Il semble que l’année 1628 (inscrite en-dessous du portrait de l’Africain) est celle d’une permission, octroyée par les autorités : «Les archives, si elles ne fournissent pas la date de création du logis de la Tête-Noire, rappellent toutefois que la patente qui y était attachée figurait dans le règlement de 1628 de LLEE de Berne, puis avait été confirmée successivement en 1662, 1683 et 1684 ; elles précisent par ailleurs en 1811 que cet établissement jouit de ‘‘ce droit d’auberge depuis un temps immémorial’’».
Pierre-Antoine Troillet décrit les transformations architecturales successives. Ayant acquis l’établissement en 1853, le tenancier Samuel Joseph Moesch décida, dès 1861, «la reconstruction du corps de logis de l’auberge et lui donna son apparence qu’on pouvait lui voir avant sa surélévation». Vraisemblablement, celle-ci fut effectuée entre 1915 et 1920 ; à l’occasion d’un tel travail, l’entrepreneur modifia encore le rez-de-chaussée.
L’historien de l’art monumental donne ces quelques réflexions. «On ignore quelle fut l’étendue exacte de la reconstruction» (celle de 1861). «A-t-on alors conservé une partie de l’élévation du bâtiment précédent, probablement d’origine médiévale tardive ? Rien ne permet – à première vue – de l’affirmer, à l’exception toutefois de la surface de l’édifice, qui apparaît très semblable à celle de l’ancienne construction, du moins si l’on en croit les plans cadastraux anciens. L’édifice reconstruit en 1861 se rattache stylistiquement à un mode d’expression architectural de tradition classicisante qui demeurera en vogue pour l’architecture hôtelière jusque dans le troisième quart du XIXe siècle. On y relève une volonté d’affirmation monumentale qui se traduit par une hiérarchisation horizontale marquée (soubassement à refends, bel étage à fenêtres à corniches, deuxième étage à fenêtres plus simples, corniche sur modillons), mais également – bien que dans une plus modeste mesure – verticale (regroupement des trois travées de baies médianes, balcon à l’étage). On observera par ailleurs la recherche de contraste entre la finition lisse du soubassement et le crépi structuré (dit ‘‘à la tyrolienne’’) des étages».
L'affectation hôtelière du bâtiment dura plusieurs siècles. Après les grandes transformations mentionnées plus haut (1861, 1915-1920), seuls des aménagements partiels et des travaux d’entretien furent effectués. Mais, pour l'établissement rollois, le glas des activités hospitalières et touristiques sonna bientôt. En effet, la prospérité générale, le développement de la région, la proximité de Genève et de son aéroport nécessitaient une offre améliorée. Une rénovation complète et très onéreuse s'avéra nécessaire.
Dans le courant de l’année 2001, le bâtiment fut vendu à un Rollois, Charles-Emile Moinat. La famille Moinat est présente à Rolle depuis 1920, où elle exerce des activités de commerce d’antiquités et de décoration. Depuis lors, l'ancien hôtel de la Tête-Noire est devenu un lieu d’exposition. Le visiteur découvre du mobilier installé dans les salons et les chambres, les anciennes cuisines abritent des ateliers, les articles d’extérieur jalonnent la cour et les dépendances, à l’arrière du bâtiment.
Ainsi, bien que les activités d’hôtellerie et de restauration aient cessé, ce lieu rempli d’histoire reste ouvert au public. Nous en sommes heureux pour les habitants de Rolle, «la Perle du Léman». Beaucoup d'entre eux gardent des souvenirs inoubliables et nourrissent quelque nostalgie, quand ils pensent à ce grand établissement que fut «la Tête-Noire» au cours des âges.
Patrice Rossel
Pour CHARLES-EMILE MOINAT & FILS SA
Patrice Rossel, L'échois rollois, 12 avril 2013
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Témoignages de quelques-uns de nos clients
La Fédération Internationale de Natation a apprécié les services fournis par la maison Charles-Emile Moinat & fils. Nous avons trouvé une écoute exceptionnelle, des conseils avisés et une exécution de qualité. Leur intervention a contribué à embellir le siège de notre fédération, tout en proposant des solutions pratiques en terme d'entretien. Nous recommandons chaleureusement cette entreprise familiale.
Fédération Internationale de Natation, Lausanne, Suisse
Merci à l’équipe de Charles-Emile Moinat & Fils SA qui nous a permis de réaliser dans les temps imparti les rénovations de nos bureaux. Les équipes de cette entreprise familiale ont réalisés toutes poses de moquette dans les salons et les escaliers ainsi la pose de tissus tendus et confection de rideaux pour notre entière satisfaction.
Banque Eric Sturdza SA - Genève